Le canapé. Couleur de feu

Le canapé couleur de feu a été publié en 1714 à Amsterdam. Apollinaire a réédité ce petit récit libertin en l’accompagnant d’une préface, et l’a fait suivre de La belle sans chemise ou Eve ressuscitée, texte anonyme de 1683, que nous reprenons ici. Fougeret de Monbron, grand voyageur, homme de qualité, d’esprit et de plaisir, est aussi un écrivain raffiné et un lettré, traducteur de Fanny Hill. Le conte galant que nous publions est dans le ton des oeuvres de l’époque et participe d’un genre à la mode au 18ème siècle : les éléments du mobilier sont les témoins des scènes libertines de la société de qualité. C’est aussi une histoire « à transforma tions : un beau chevalier est transformé en canapé, pour avoir fait à la princesse un affront que le sexe ne pardonne pas ». Petit tableau des mæurs parisiennes du 18ème, ce conte est plein de fantaisie.